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Le blog de Synistra

10 octobre 2010

Liberté individuelle l'enfumage

 

« Le despotisme existe partout ou des hommes subissent la volonté arbitraire soit d’un seul, soit de plusieurs de leurs semblables »

Un moyen de défense contre l’asservissement et l’exploitation du peuple, voila comment j’ai pu longtemps voir la démocratie. Pourtant aujourd’hui, les modèles politiques dominant désavouent leurs objectifs premiers de nous protéger contre les privilèges, contre cette magistrature vénale.

La vérité c’est que ma liberté individuelle ne résulte pas forcément de ce qui est fait pour moi mais dans l’opinion que j’ai de ma propre sureté. C’est la raison pour laquelle défendre les libertés individuelles dans une société moderne c’est plonger dans une illusion universelle, une illusion entretenue par toutes les forces médiatiques et politiques. Si demain je suis trop occupé à me battre pour ces libertés fictives en y laissant toutes mes forces, je serai trop occupé à cela plutôt que de voir ce qui se trame vraiment.

Nous sommes des détenus et nous voulons faire ordonner sans cesse notre liberté mais une liberté sous caution.

Fût un temps, les faits graves emportés des mesures proportionnées. Je pense plus précisément à ces lois d’exception qu’on considérait naguère comme des emprunts usuraires à la souveraineté. Aujourd’hui on se complait dans la soumission à la supra-nationalité et pour couronner le tout on décide de livrer notre monnaie à une Banque centrale auprès de laquelle on ne peut se refinancer.

 

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10 octobre 2010

Liu Xiaobo, prix nobel de la paix

La nouvelle a fusé sur les canaux de diffusion du monde entier, un chinois est devenu prix nobel de la paix et pas n'importe lequel, il s'agit de Liu Xiaobo l'ébaucheur de Charte, le criminel des droits de l'homme. Au-delà de la juste récompense d'une vie passée à lutter contre l'oppression du rouleau compresseur impérialiste, cette récompense est tout un symbole. En effet, cet homme est la matérialisation de l'échec des pays occidentaux à se détacher des intérêts économiques pour les droits de l'homme.

J'aurais pu décider de développer une réflexion sur la tragédie de sa détention ou bien d'écrire sur sa vie, son oeuvre et bien non. J'ai trouvé bien plus loquace de m’intéresser à cette stratégie de dévoiement des récompenses internationales.

Le plus bel exemple restera à ma connaissance l'attribution en 2000 du prix Charlemagne à Bill CLINTON. Pour ceux qui ne le savent pas, le prix Charlemagne est le Saint-Graal que reçoit une personnalité qui s'est engagée pour la construction européenne. Vous vous demandez peut-être pourquoi ? J'ai d'abord pensé que la principale raison était d'avoir fait voter le Financial Services Modernization Act en 1999. La création de banques universelles aux Etats-Unis comme Citigroup capable à la fois de jouer le rôle de banque de dépôt, de banque d'investissement et de compagnie d'assurance est un des principaux rouages ayant conduit aujourd'hui à cette crise économique planétaire que nous avons connu. Elle est derrière nous tous les médias l'avoue. Tout cela pour indiquer que dans son immense gratitude, l'Union-Européenne à choisi de récompenser le Président CLINTON pour le bordel que nous aurions quelques années plus tard. Evidemment motiver une accélération de l'harmonisation économique et fiscale sur le vieux continent est la finalité sous-jacente.

La même année, en 2000, le prix nobel d'économie fût décerné solidairement à James Heckman et Daniel McFadden deux économistes titulaires du prix Clark. Je rappelle que John Clark (1847-1938) est l'un des pères du marginalisme et plus globalement un des grands défenseurs du capitalisme de son temps. On voit bien que, quelque part, souvent les choix de récompenses peuvent être aussi liés aux modèles économiques dominants du moment. C'est sans doute un reflexe humain de soumission au pouvoir en place.

Voila pour ces quelques lignes de réflexions.

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